lundi 9 septembre 2019

Les sauvages de Provence

Alors que les champs cultivés ont désormais disparus du paysage provençal, les sauvages n'ont pas hésité à prendre le relais. Et comme leurs cousines issues de l'agriculture, elles sont capable d'investir des parcelles en friche de plusieurs hectares. 

Ce pimpant champ de fenouil sauvage est là pour en témoigner ...


Comme toujours avec le fenouil, c'est l'odeur qui vous interpelle. Et ceci bien avant la couleur. Un mélange d'anis et de poivre, capable selon l'orientation du vent, de distiller son parfum à des kilomètres. 

Le fenouil sauvage se reconnait facilement grâce à son panache vert et ses ombelles d'un jaune soutenu ...


Dans le fenouil, tout peut être utilisé : sa tige, ses graines, ses fleurs. Et son parfum caractéristique limite les risques de confusion avec une autre plante.

Autre champ, autres sauvages. Les élégantes carottes sont aussi très douées pour composer de magnifiques paysages ...


Cette version sauvage de notre carotte potagère attire une multitude d'insectes. C'est surtout la plante hôte du somptueux papillon Machaon. Ses graines sont également très appréciées des oiseaux.

Une fois sèche, son ombelle blanche ornée au centre d'une minuscule fleur rouge se referme et forme  une sorte de cage ...


On reconnait aussi la carotte sauvage grâce à son odeur : une fois coupée sa tige exhale les même parfums que sa cousine cultivée.

Comme elle, elle est riche en carotène et peut se cuisiner de différentes façons.

Libres et exubérantes, les sauvages de Provence sont des merveilles à protéger. Ceci afin de pouvoir profiter encore longtemps de leur beauté et de leurs multiples vertus.