vendredi 30 novembre 2018

Au bord de la Sorgue

Pendant plusieurs jours, la Provence a été le théâtre de pluies diluviennes. Ce phénomène a eu pour conséquence de faire monter de façon spectaculaire le niveau des cours d'eau. Dont celui de la Sorgue  à Fontaine de Vaucluse ...


Ce jour-là, la source de la célèbre rivière Vauclusienne se déversait en cascades bouillonnantes qui enveloppaient les arbres et les rochers qui se trouvaient sur leur chemin ...


Ce spectacle impressionnant de force et de beauté avait attiré comme à chaque fois de nombreux visiteurs.

Je vous présente Madame Courage, qui complètement insensible au vacarme, avait choisi le meilleur endroit pour profiter de la vue ...


Finalement, cette cane intrépide a choisi de se jeter à l'eau. Nous l'avons vue disparaître l'espace d'un instant dans les remous et réapparaître quelques mètres plus loin. Pour ensuite se réfugier sur un rocher afin de pouvoir se désaltérer tranquillement ...


Une fois de plus, la faune sauvage nous a prouvé son étonnante faculté à s'adapter à toutes les situations. 

mardi 27 novembre 2018

Plantes sauvages comestibles

Les mélèzes qui enchantent, avec leurs couleurs chatoyantes, les paysages montagnards, produisent également une délicieuse liqueur. C'est d'ailleurs l'autre grande liqueur de la montagne avec le Génépi que l'on ne présente plus ! Au fil de nos escapades, je ne manque jamais de constater que les habitants des régions alpines savent tirer le meilleur de la nature. Tout simplement parce qu'ils ont su rester très proches d'elle. 

Des centaines de plantes comestibles nous entourent et il suffit de se baisser pour les ramasser. A condition de savoir les identifier, bien entendu ! Mais aussi d'en connaitre les usages et de les choisir dans des lieux non pollués. Avec les plantes sauvages, c'est tout un monde de saveurs nouvelles et originales qui s'offre à nous. Elles apportent une infinitude de possibilités insoupçonnées et sont riches également en éléments nutritionnels. Les plantes sont de véritables compléments alimentaires, sains, savoureux et gratuits !

Le livre "Plantes sauvages comestibles" de l'ethnobotaniste François Couplan paru chez Larousse vous propose d'explorer le vaste domaine des plantes sauvages comestibles ...


A la fois pratique et informatif, ce livre fait un tour d'horizon de ce que la nature nous offre dans nos régions. Car cueillir notre nourriture s'inscrit dans la lignée d'une longue tradition que l'agriculture a hélas reléguée au second plan, voire contribué à faire disparaitre. Or, nous avons évolué en nous nourrissant de plantes sauvages et peu à peu, mode du naturel aidant, celles-ci reconquièrent leur droit de cité. Même si la cueillette peut parfois effrayer, à cause de la toxicité de certaines plantes, elle est source de bien-être profond car elle a le don de nous connecter à la nature et donc à notre propre nature.

Dans son livre, François Couplan nous présente plus de 200 plantes parmi les plus fréquentes de nos régions classées suivant le type d'environnement où elles poussent : champs et jardins, bords de chemins, prairies, bois et forêts, bords de mer, haies et lisières, montagne etc ... Pour chaque catégorie, les plantes sont classées par ordre alphabétique et décrites de façon précise avec leur différentes utilisations. L'auteur nous propose également des recettes testées par ses soins : Alligot au Chénopode blanc, quiche de Pourpier, yaourt aux fruits de Carotte sauvage, sablés au Mélilot, beignets de Consoude, sirop d'Epicéa, farcis de Bourrache etc... En lisant ce livre, j'ai appris que les Epilobes aux magnifiques fleurs d'un rose pourpré que j'ai photographiées lors de la belle saison dans le Mercantour étaient comestibles ! On peut consommer leurs jeunes pousses comme légume, leurs feuilles donnent une délicieuse boisson au goût fruité et décorent aussi harmonieusement les salades.

Alors que nourrir l'humanité sera le grand défi des années à venir, nous pouvons suite à la lecture de ce livre nous poser la question suivante : "Et si les plantes sauvages comestibles étaient l'une des solutions ?". En effet, se rapprocher de la nature peut contribuer à résoudre efficacement les problèmes de notre société déconnectée de l'essentiel. Car les cadeaux de la nature ont la faculté de nous ouvrir au monde et c'est cette ouverture qui pourra à la longue modifier notre comportement vis à vis de l'environnement, des autres, et de nous même.

"Plantes sauvages comestibles" (Cueillir la nature parmi les prés et les bois)
de François Couplan chez Larousse 

http://www.editions-larousse.fr





vendredi 23 novembre 2018

Entre deux saisons

Après le Col de l'Izoard, je vous invite à découvrir le Col de Vars photographié il y a quelques jours. 

La neige était de retour et les mélèzes arboraient une superbe teinte ambrée ...


Nous avons particulièrement apprécié le contraste entre les deux saisons.

La neige qui enveloppait délicatement les cimes des montagnes se fondait harmonieusement avec les  couleurs éclatantes de la forêt en contre-bas ...


Egalement situé sur la célèbre "Route des Grandes Alpes", le Col de Vars culmine à 2109 m. Ce point de passage entre les Alpes de Haute-Provence et les Hautes-Alpes fait communiquer la vallée de l'Ubaye avec le Queyras et l'Embrunais. Ce col mythique offre des panoramas exceptionnels et est surtout une porte ouverte vers une nature sauvage et préservée. 

mardi 20 novembre 2018

L'or des mélèzes et le Col de l'Izoard

Quelques jours avant l'arrivée de la neige, nous sommes retournés dans les Hautes-Alpes et plus précisément dans le Briançonnais. 

C'était la pleine période de magnificence des mélèzes. Ceux-ci, partout dans la montagne, semblaient saupoudrés d'or ...


Doté d'une très riche palette de couleurs, ce conifère d'exception se teinte peu à peu de jaune, de rouge, puis de brun, avant que ses aiguilles ne tapissent les sols. 

La "Route des Grandes Alpes" qui mène au Col de l'Izoard, ondule dans un décor minéral ...


Ce col mythique, porte d'entrée du Parc Naturel Régional du Queyras, a vu passer le Tour de France à de nombreuses reprises. Il marque la séparation entre le Briançonnais et le Queyras, et du haut de ses 2361 m d'altitude, il offre un panorama unique sur la chaine des Ecrins. 

Peu après cette escapade, la neige se chargeait de transformer le décor et commençait à prendre ses quartiers sur les Alpes du Sud. 

vendredi 16 novembre 2018

Le Cincle Plongeur

L'oiseau du jour, c'est ce Cincle Plongeur photographié au bord de la Sorgue ...


Ce passereau a la particularité d'être capable de nager et de plonger. On le rencontre donc au bord des cours d'eau rapides et peu profonds, munis de grosses pierres et de fonds graveleux.

Son plumage est dense et riche en duvet. Sa puissante musculature lui permet de résister aux courants  et de chercher sa nourriture sous l'eau où il peut rester plusieurs secondes.

On le reconnait facilement avec sa couleur châtain aux légers reflets roux et sa poitrine d'un blanc lumineux ...


Le Cincle Plongeur émet un chant mélodieux capable de couvrir le fond sonore de la course des rivières ou des torrents.

Son vol rapide et précis lui permet de raser l'eau pour se déplacer et capturer des insectes. 

Présent dans pas mal de régions en France, cet oiseau attachant peut être observé facilement à condition bien-sûr de savoir se montrer discret ! 

mardi 13 novembre 2018

Petit guide amusant pour écolos débutants

Les résultats du récent rapport du WWF sont plus qu'alarmants : au cours des cinquante dernières années, notre empreinte écologique a augmenté de 190 %. Conséquence de nos actes : l'effectif des populations de vertébrés sauvages a décliné de 60 %. Sans parler des pollinisateurs ! 

Nous vivons une époque de changements rapides et sans précédent où l'explosion démographique et la croissance économique entrainent des besoins de plus en plus importants en énergie, en terre et en eau. Et ceci au dépend de la nature ! 

Et pourtant, plus de 87 % de nos concitoyens se sentent concernés par les problématiques environnementales et sont prêts à revoir leurs habitudes. 

C'est donc plus que jamais le moment d'agir ! Et il suffit de quelques gestes pour tout changer.

Le livre "Petit guide amusant pour écolos débutants" de Sarah Bienaimé paru chez Terre Vivante est une véritable boite à solutions ...


Ce guide simple et ludique vous propose 50 gestes pour diminuer votre impact environnemental au quotidien classés par cinq niveaux de difficulté croissante. Vous êtes donc libres de mettre le curseur où vous voulez et de progresser à votre rythme. Et ensuite de convertir votre entourage pour ainsi créer l'effet "boule de neige".

Vous pouvez débuter avec des gestes vraiment pas compliqués comme dire "stop" à la pub dans votre boîte aux lettres, limiter les newsletters sur votre ordi, bannir les couverts en plastique etc ... 

Si ensuite, vous souhaitez passer à la vitesse supérieure, vous pouvez opter pour locavorisme et le bio dans votre assiette, limiter les protéines animales voire les supprimer totalement, éviter la surconsommation de produits neufs et privilégier les circuits de l'occasion, voyager autrement etc ...

Chacun de ces gestes est expliqué avec une bonne pointe d'humour et est illustré par les dessins hilarants de Michel Szlazak. Comme vous pourrez le constater, on est pas là non plus pour se "prendre la tête" et faire des efforts c'est toujours mieux quand c'est dans la bonne humeur ! 

Je vous conseille donc avec ferveur ce guide qui vous aidera à vous poser les bonnes questions et à changer vos habitudes. Et ainsi "faire votre part" comme le colibri cher à Pierre Rabhi. Ceci pour le bien de notre planète et de tous ses habitants ! 

"Petit guide amusant pour écolos débutants" (50 gestes qui peuvent tout changer)
de Sarah Bienaimé chez Terre Vivante 



vendredi 9 novembre 2018

Le Saut de la Pie

Aujourd'hui, je vous propose une escapade dans le Pays Dignois. Et de partir à la découverte d'une magnifique cascade ...


Cette cascade porte le nom poétique du "Saut de la Pie" et se situe dans le site sauvage et préservé d'Auzet. Ici, les couleurs sont magnifiques et sublimées par celles de l'eau en perpétuel mouvement. Il est même possible de cheminer au dessus de la cascade, et ainsi admirer l'eau qui se jette avec fougue plusieurs mètres plus bas.

Cette réserve naturelle fait partie du Géoparc de Haute Provence.

La route qui conduit à cette cascade offre de magnifiques surprises comme ce torrent qui serpente au milieu d'un décor minéral et végétal ...


Vous pouvez également faire une pause fraîcheur à la Source de Fontchaude ...


Coté fraîcheur, j'exagère un peu car cette source thermominérale a la particularité de garder une température constante tout au long de l'année. Les Dignois sont friands de son eau qui est au demeurant excellente !

Plus loin, les Clues de Barles, ces gorges spectaculaires creusées par le Bès, offrent une expérience unique car le passage sur la route, entre les roches, garantit de délicieux frissons ...


Ce paysage de barres calcaires sculptées par la nature a vraiment de quoi impressionner. Placide, la rivière continue de se frayer un chemin au milieu des couches verticales.

Près du Saut de la Pie, on peut découvrir le site carbonifère et ses roches aux couleurs changeantes ...


Comme vous pouvez le constater, le Pays Dignois regorge de belles surprises et de témoignages uniques du passé de l'humanité.

mardi 6 novembre 2018

Mes créations dans le livre "La pédagogie Steiner Waldorf à la maison"

Il y a quelques mois, j'ai été contactée par les Editions de la Plage pour collaborer à un livre. Cela fait partie des joies de la blogosphère qui offre de belles opportunités et de belles rencontres !

Et lorsque l'auteur de ce livre m'a exposé son projet, j'ai immédiatement été emballée. De plus, je ne connaissais absolument pas la pédagogie Steiner Waldorf qui prône une éducation des enfants basée sur le respect des différentes étapes de leur développement, mais aussi sur l'amour, la créativité, la confiance et l'enthousiasme.

Lors de cette période de construction tellement importante, les enfants peuvent acquérir une sérénité et des forces indispensables pour mieux évoluer dans un monde où l'ambition et la compétitivité sont hélas la norme, et y réaliser leur projet d'existence selon leur individualité propre. Grâce à cette pédagogie, ils baignent dès leur plus jeune âge dans un climat harmonieux qui les nourrit et leur permet de se développer à leur rythme. Ils se connectent ainsi plus facilement à la nature ainsi qu'à leur propre nature. 

Dans le livre "La pédagogie Steiner Waldorf à la maison" Monique Tedeschi explique de façon simple et ludique comment elle s'est inspirée de cette pédagogie pour sa propre famille ...


On y retrouve les grands principes pour la mettre en place facilement chez soi, mais aussi, saison après saison, des propositions de jeux libres et créatifs, des comptines, des histoires poétiques et féériques etc ...

L'auteur présente également de nombreux tutoriels adaptés aux saisons : papillons ou enfants-chatons en laine cardée, couronnes de fleurs sauvages ou de feuilles, étoiles en papier, tissage avec des marrons etc...

Parmi ces tutoriels, vous pourrez retrouver deux de mes créations en récup' pour la faune des jardins.

La première est ma mangeoire "Woodland" réalisée avec une conserve et de la mousse de la forêt ...


Une mangeoire qui a fait ses preuve et qui continue d'enchanter notre coin de verdure !

Le second tuto est celui de mon abri à insectes, toujours en récup' ...


J'en ai d'ailleurs réalisé d'autres depuis, que je ne manquerai pas de vous présenter prochainement !

J'ai bien sûr été ravie de pouvoir collaborer à ce livre à ma façon et surtout je ne me lasse pas de le parcourir. Je le trouve agréable, pratique et enrichissant. J'y ai glané de nombreuses idées d'activités artistiques et des idées de tutoriels que je réaliserai avec plaisir. Et aussi découvert de jolis contes et appris plein de choses sur les saisons et leurs rituels. Le livre "La pédagogie Steiner Waldorf à la maison" est assurément un ouvrage inspirant pour célébrer les fêtes, la vie, la nature ... et réenchanter le monde !

"La pédagogie Steiner Waldorf à la maison" de Monique Tedeschi 
aux Editions La Plage 

lundi 5 novembre 2018

Mangeoires en récup' pour les oiseaux du jardin

Maintenant que le froid et la neige sont de retour, il est plus que jamais indispensable de s'occuper de nos amis les oiseaux des jardins.

En effet, leurs ressources alimentaires : baies, insectes, graines etc... sont de plus en plus difficiles à trouver dans la nature et ils doivent aussi lutter pour résister au froid. Les nourrir est donc une excellente initiative pour les aider à passer cette période difficile. De plus, cela offre la possibilité de les observer de près tout en maintenant un bon écosystème et en animant notre coin de verdure.

A cette époque, les oiseaux ont des besoins importants en aliments riches en lipides comme les graisses d'origine végétale, les mélanges de graines : avec majoritairement du tournesol noir et des arachides, le tout non salé et non grillé cela s'entend ! 

Et pour être encore plus écolo et dans la tendance DIY et récup', vous pouvez fabriquer vous-même vos mangeoires comme nous le faisons chaque année. 

Je vous présente donc nos dernières créations tout juste installées dans le jardin ! 

Le première est une bouteille d'eau en plastique d'une célèbre marque islandaise qui m'a inspirée avec ses reliefs de montagne. J'ai eu envie de la customiser en mêlant l'ambiance neigeuse et celle de la belle saison avec les sorbiers au summum de leurs couleurs ...


Pour cela j'ai découpé une fenêtre sur le devant de la bouteille avec un rebord pour que les oiseaux puissent se poser. J'ai entouré le tout de Décopatch encollé et j'ai dessiné des branches et des baies avec mes feutres Posca. Sur le haut de la bouteille, j'ai suivi les reliefs du plastique en marquant les creux et les bosses avec des couleurs symbolisant la neige et les rochers. Puis j'ai fixé une ficelle sur le goulot pour pouvoir accrocher la mangeoire. 

Pour cette deuxième création, j'ai utilisé une boite de conserve que j'ai décorée sur le thème des fleurs de la prairie ...


Je l'ai tout d'abord débarrassée de son étiquette et de ses traces de colle. Puis je l'ai bombée avec un spray de couleur adapté à l'extérieur. J'ai ensuite dessiné des fleurs sauvages et des pois un peu partout. J'ai ajouté également une cuillère en plastique pour servir de support aux oiseaux que j'ai fixée avec de la colle et une cordelette. Pour pouvoir accrocher la mangeoire, j'ai utilisé un cintre de pressing que j'ai enroulé autour de la conserve. Cette mangeoire nomade pourra ainsi être installée un peu partout !

Voilà, comme toujours, les mangeoires en récup' sont une façon d'alléger ses poubelles et de mettre sa créativité au service de la faune sauvage qui nous le rend bien en peuplant nos jardins !